26 janvier 2007

Michel Psellos ( 1020 - 1079 )

Ecrivain et philosophe grec de l'Empire byzantin.

I. L'enseignant

Michel Psellos est issu d’une famille patricienne. En 1042, il devient dignitaire la cour de Michel le Calfat, fonction qu’il conservera sous ses successeurs Constantin IX et Michel VI. En 1045, il obtient la direction de la paideia de Constantinople. Il réorganise les enseignements selon le système comprenant le trivium (grammaire, rhétorique, dialectique) puis le quadrivium (arithmétique, géométrie, astronomie, musique) et enfin l'étude de la philosophie. En 1054, il prend parti contre Michel Cérulaire, le patriarche, ce qui lui vaut d’être disgracié et exilé au monastère du Mont Olympe, où il prend le simple nom de Moine Michel.

II. Le conseiller de l'empereur

En 1055, l’impératrice Théodora le rappelle et le restaure dans sa chaire d’enseignant. Il devient ensuite le principal ministre de Michel VII, son ancien élève jusqu’à la déposition de celui-ci, en 1078, par Nicéphore III. Michel Psellos est alors relégué dans un couvent, où il meurt un an plus tard.

III. Son oeuvre

Philosophe, théologien, mathématicien, médecin, il a écrit sur les sujets les plus divers. On a de lui, entre autres écrits :
  • Paraphrase sur le traité de l'Interprétation d'Aristote
  • Commentaire sur l'Acoustique d'Aristote, dont une traduction latine par Comozzi a été publiée à Venise en 1554, mais dont le texte grec est inédit
  • Des propriétés des minéraux, en grec-latin
  • Des Quatre sciences mathématiques (arithmétique, musique, géométrie, astronomie), avec une version latine par G. Xylander
  • Une Chronographie qui traite la période de 975 à 1059
  • De l'action des démons, publié de nouveau en 1838 par Boissonnade avec des poésies de l'auteur.

11 janvier 2007

Frédéric Le Play ( 1806 - 1882 )


Ingénieur et théoricien de la science sociale au XIXème siècle.

I. Ses origines

Frédéric Le Play est né en 1806 près de Honfleur dans un milieu modeste où son père occupait un emploi dans l'administration des douanes. Il fait ses études au collège du Havre, puis en 1824 à Paris, il prépara Polytechnique où il entra en 1825. Il est un brillant élève à l'Ecole des Mines.


II. Son oeuvre


Il se lie à Jeann Reynaud, un saint-simonien, et obtient une mission en 1829, en Allemagne pour étudier le secteur minier. Dès cette époque, cet admirateur de la science moderne se montre convaincu que la solution à la question sociale se trouve dans les leçons des sociétés traditionnelles. Il est ensuite chargé de nombreuses missions à l'étranger pour étudier les mines mais s'intéresse à ces occasions au monde des travailleurs.
Il est nommé membre de la commission permanente de statistique de l'industrie minérale, puis appelé en juillet 1848 aux fonctions d'inspecteur des études des études à l'école des mines. Il poursuit ses enquêtes en Belgique, en Angleterre, en Écosse, en Irlande et en Russie. Il conseille un moment Demidoffdans la gestion de ses mines qui faisaient travailler 45 000 ouvriers. Il est appelé en 1848 pour devenir professer de métallurgie à l'Ecole des Mines et il occupe cette chaire jusqu'en 1854. Il compte couronner ses études et ses travaux techniques par un grand ouvrage, qui aurait été comme le monument de sa vie d'ingénieur : l'Art métallique au XIXe siècle. Cet ouvrage est déjà fort avancé, quand éclate la Révolution de 1848. Ses amis, M. Thiers en tête, lui font sommation d'utiliser toutes les richesses amassées au cours de ses voyages et de se dévouer à ce qui, dans leur conviction unanime, constituait « l'oeuvre du salut public ». Malgré ses vifs regrets d'abandonner cette science professionnelle Le Play céde à un appel qui correspond à celui de sa conscience : il se démet de sa chaire et appartient désormais tout entier à sa mission sociale.
Il est ensuite l'un des principaux commissaire de l'exposition universelle de 1855 à Paris, puis est délégué à celle de Londres en 1862 et encore à celle de Paris en 1867. Les matériaux qu'il avait accumulé sont publiés pour la première fois en 1855 dans les Ouvriers européens. De 1864 à 1878, il a donné six éditions de la Réforme sociale en France, déduite de l'observation des peuples européens. Puis en 1881, sous son patronnage naît la Réforme sociale.

III. L'intérêt de son oeuvre

Le grand intérêt de son oeuvre, au-delà de ses positions conservatrices, est d'avoir joué un rôle pionnier dans une approche sociologique du monde du travail et d'avoir apporté par là un éclairage très neuf sur la vie paysanne et ouvrière à l'échelle de l'Europe. L'observation de ses recherches est la famille, qui selon lui est "la véritable molécule sociale". Elle n'est pas un groupement artificiel ou éphémère; elle demeure et créé une chaîne inféfinie, qui relie les générations successives. Dans ses monographie de famille, son études à porté en particulier sur le budget domestique.

Stephano Jacini ( 1826 - 1891 )

Economiste et homme politique italien du Risorgimento.

I. Ses origines

Né en Lombardie à Casalbutano, il est issu d'une famille de notables enrichis à la fois par la propriété foncière près de Crémone et par la fabrication et le commerce de la soie. Il fait des études de droits en Suisse, à Berlin puis à Milan.

II. L'économiste

Durant l'occupation autrichienne, il se consacre à un travail d'économiste et se fait connaître pour plusieurs ouvrages dont les Mémoires sur la population agricole de LOmbardie (1854) et La propriété foncière en Lombardie (1856). Il devint ensuite conseiller de Cavour et dénonça la domination autrichienne sur l'Italie.

III. Un homme politique

Il devient ministre des travaux publics de Cavour de 1860 à 1861. puis à nouveau sous la Marmora en 1861 et encore en 1867 sous Bettino Ricasoli. Il est à l'origine de l'initiative du tunnel sous le Gotthard et contribue au rapprochement entre l'Italie et la Prusse. Il joue aussi un rôle important dans la mise en place du chemin de fer italien. Nommé sénateur en 1870, il est président de la commission d'enquête sur l'agriculture italienne initiée dès 1869. A la tête de la propriété familliale, il est aussi connu pour la modernité de ses exploitations, son rôle d'agronome progressiste dans le sillage des Catteneo, Verri, Romagosi et en particulier pour ses efforts en faveur de l'élevage en Lomardie.