Auteur du roman le plus lu au XVIIème siècle: l'Astrée
I. Sa formation
Honoré d'Urfé appartient à une des plus vieilles familles du Forez mais lui-même est né à Marseille en février 1568. Sa famille connaît un décollage à partir du moment où les Beaujeu arrivent au pouvoir.
Claude d'Urfé, son grand-père, était un ambassadeur de François II et son précepteur. C'est lui qui a fait construire la Bastie d'Urfé dans la Loire, un château renaissance avec une pièce de bains recouvert de coquillages. C'est ce château qui sert de cadre à l'Astrée et qui révèle une certaine nostalgie d'Honoré d'Urfé.
Son père, Jacques Ier d’Urfé, né au château de la Bastie en 1534, chambellan et gentilhomme de la maison du roi de France, a épousé en 1554, à Compiègne, en présence de la Cour et du roi Henri II, Renée de Savoie, fille aînée et héritière de Claude de Savoie, comte de Tende et chevalier de l’ordre du roi, lieutenant général pour le roi en Provence et amiral du Levant.
Par sa mère, Renée de Savoie, Honoré d’Urfé descend des Lascaris, une très ancienne famille impériale de Byzance, qui s’illustre à partir de Théodore Lascaris qui fonde l’empire de Nicée après la prise de Constantinople par les croisés , en 1204. Le dernier empereur Lascaris, Jean IV Doukas, un enfant lorsqu'il monte sur le trône, est renversé par le régent, Michel VIII Paléologue, en 1259. Pour éloigner le danger des Lascaris, Michel Paléologue marie les soeurs de Jean Lascaris à des princes et seigneurs étrangers. C’est ainsi qu’Eudoxie Lascaris épouse Guillaume Pierre, comte de Vintimille, gentilhomme génois, que les révolutions de l’empire d’Orient avaient attiré à Constantinople, et qui appartenait à la branche aînée d’une ancienne famille, issue, dit-on, du marquis d’Ivrée, roi d’Italie.
Honoré d'Urfé passe avec sa mère ses premières années , de 1572 à 1575, à Tende. Il retrouve ensuite la Bastie d’Urfé, à l'âge de dix ans. Le jeune homme est destiné à une carrière dans le métier des armes. Il passe par le collège de Tournon, puis entre au service de la Savoie. En 1584, Honoré devient chevalier de l’ordre de Malte. Plus tard, il s'engage dans les troupes ligueuses avec deux de ses frères et rentre tardivement en grâce auprès du nouveau roi Henri IV. En 1603, il est finalement fait gentilhomme de la chambre du roi. C'est un ami de Malherbe.
Il épouse la veuve de son frère, Diane de Châteaumorand, en 1600.
Claude d'Urfé, son grand-père, était un ambassadeur de François II et son précepteur. C'est lui qui a fait construire la Bastie d'Urfé dans la Loire, un château renaissance avec une pièce de bains recouvert de coquillages. C'est ce château qui sert de cadre à l'Astrée et qui révèle une certaine nostalgie d'Honoré d'Urfé.
Son père, Jacques Ier d’Urfé, né au château de la Bastie en 1534, chambellan et gentilhomme de la maison du roi de France, a épousé en 1554, à Compiègne, en présence de la Cour et du roi Henri II, Renée de Savoie, fille aînée et héritière de Claude de Savoie, comte de Tende et chevalier de l’ordre du roi, lieutenant général pour le roi en Provence et amiral du Levant.
Par sa mère, Renée de Savoie, Honoré d’Urfé descend des Lascaris, une très ancienne famille impériale de Byzance, qui s’illustre à partir de Théodore Lascaris qui fonde l’empire de Nicée après la prise de Constantinople par les croisés , en 1204. Le dernier empereur Lascaris, Jean IV Doukas, un enfant lorsqu'il monte sur le trône, est renversé par le régent, Michel VIII Paléologue, en 1259. Pour éloigner le danger des Lascaris, Michel Paléologue marie les soeurs de Jean Lascaris à des princes et seigneurs étrangers. C’est ainsi qu’Eudoxie Lascaris épouse Guillaume Pierre, comte de Vintimille, gentilhomme génois, que les révolutions de l’empire d’Orient avaient attiré à Constantinople, et qui appartenait à la branche aînée d’une ancienne famille, issue, dit-on, du marquis d’Ivrée, roi d’Italie.
Honoré d'Urfé passe avec sa mère ses premières années , de 1572 à 1575, à Tende. Il retrouve ensuite la Bastie d’Urfé, à l'âge de dix ans. Le jeune homme est destiné à une carrière dans le métier des armes. Il passe par le collège de Tournon, puis entre au service de la Savoie. En 1584, Honoré devient chevalier de l’ordre de Malte. Plus tard, il s'engage dans les troupes ligueuses avec deux de ses frères et rentre tardivement en grâce auprès du nouveau roi Henri IV. En 1603, il est finalement fait gentilhomme de la chambre du roi. C'est un ami de Malherbe.
Il épouse la veuve de son frère, Diane de Châteaumorand, en 1600.
II. L'Astrée
L'Astrée est véritablement l'oeuvre de sa vie puisqu'il commence sa rédaction dès son adolescence. L'ouvrage comporte plus de 5 000 pages. Les deux derniers tomes du roman ne sont publiés qu’après sa mort en 1627 et 1628. Il semblerait que c'est son secrétaire, Balthazar Baro qui rédige, à partir de ses notes, la cinquième et dernière partie du roman. La première édition complète parait en 1632-1633, puis en 1647. L'histoire évoque un berger, Céladon qui tombe amoureux d'Astrée mais les amants ne peuvent pas s'aimer librement puisque leurs deux familles se haient. Le tout se passe dans le Forez au Vème siècle. Mais pour les lecteurs du XVIIème siècle, cela ne fait pas de doute : l’amour de Céladon pour Astrée est celui d’Honoré d’Urfé pour Diane de Châteaumorand. Il s'agit d'un roman pastoral dont la source semble être l'Arcadia de Sannazar qui date de 1502.
III. La portée de l'ouvrage
L'ouvrage se veut un modèle moral de comportement pour le retour à la paix après la guerre civile. On y distingue largement l'attrait pour la vie rural et la volonté du retour des seigneurs à leurs terres.
C'est une sorte de bréviaire de l'honnête homme: Honoré d'Urfé insiste sur la courtoisie, la galanterie. L'ouvrage se pose en modèle de sagesse.
C'est aussi un roman d'éducationsur l'amour contrarié et les façons de le surmonter. L'auteur développe également l'héroïsme chrétien: "il faut mourir en soi pour pouvoir revivre en autrui". On retrouve un même écho chez François de Sales.
Le cardinal de Retz évoque l'Astrée dans ses mémoires, ce qui témoigne de sa diffusion et de la longévité de son influence.
C'est une sorte de bréviaire de l'honnête homme: Honoré d'Urfé insiste sur la courtoisie, la galanterie. L'ouvrage se pose en modèle de sagesse.
C'est aussi un roman d'éducationsur l'amour contrarié et les façons de le surmonter. L'auteur développe également l'héroïsme chrétien: "il faut mourir en soi pour pouvoir revivre en autrui". On retrouve un même écho chez François de Sales.
Le cardinal de Retz évoque l'Astrée dans ses mémoires, ce qui témoigne de sa diffusion et de la longévité de son influence.
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