Célèbre agronome français.
I. Un seigneur local protestant
Olivier de Serres est né à Villeneuve-de-Berg, petite ville du Vivarais, en 1539 dans une famille aisée, fixée depuis longtemps dans le pays. Son père Jacques et son grand-père Antoine étaient drapiers et marchands de tissus. La famille d'Olivier de Serres a joué un rôle important dans la vie publique de la région, notamment par l'intermédiaire de Jacques de Serres, élu premier consul de Villeneuve-de-Berg à l'unanimité en 1533.
Sonh père meurt en 1546 alors qu'Olivier de Serres n'a que sept ans. Les douzes années suivantes de sa vie sont méconnues : peut-être a-t-il voyagé, peut-être a-t-il fait des études de droit à Valence. En 1558, il achète le Domaine du Pradel, se constituant ainsi un vaste domaine de 150 hectares. Treize ans plus tard, Olivier de Serres gagne le titre de seigneur du Pradel.
Le 11 juin 1559, il épouse Marguerite d'Arcons, fille du juge de Villeneuve-de-Berg. Ce n'est que dix-neuf ans plus tard que le couple s'installe et demeure au Pradel, en dépit des fréquents troubles provoqués par les guerres de religion. Olivier de Serres partage ses activités entre l'exploitation du domaine, le diaconat de l'église réformée de Berg et l'éducation de ses sept enfants.
Son frère cadet Jean de Serres, après des études de théologie à Genève - il s'agit d'un des premiers étudiants de l'Académie fondée par Calvin - est devenu pasteur et tente de concilier protestants et catholiques. En 1596, il devient historiographe du roi de France Henri IV, poste qu'il n'occupera que deux ans puisqu'il meurt en 1598. Olivier prend alors à sa charge les neuf enfants que laissent son frère.
Sonh père meurt en 1546 alors qu'Olivier de Serres n'a que sept ans. Les douzes années suivantes de sa vie sont méconnues : peut-être a-t-il voyagé, peut-être a-t-il fait des études de droit à Valence. En 1558, il achète le Domaine du Pradel, se constituant ainsi un vaste domaine de 150 hectares. Treize ans plus tard, Olivier de Serres gagne le titre de seigneur du Pradel.
Le 11 juin 1559, il épouse Marguerite d'Arcons, fille du juge de Villeneuve-de-Berg. Ce n'est que dix-neuf ans plus tard que le couple s'installe et demeure au Pradel, en dépit des fréquents troubles provoqués par les guerres de religion. Olivier de Serres partage ses activités entre l'exploitation du domaine, le diaconat de l'église réformée de Berg et l'éducation de ses sept enfants.
Son frère cadet Jean de Serres, après des études de théologie à Genève - il s'agit d'un des premiers étudiants de l'Académie fondée par Calvin - est devenu pasteur et tente de concilier protestants et catholiques. En 1596, il devient historiographe du roi de France Henri IV, poste qu'il n'occupera que deux ans puisqu'il meurt en 1598. Olivier prend alors à sa charge les neuf enfants que laissent son frère.
II. Le Théâtre d'agriculture
En 1599, à l'âge de 60 ans, Olivier de Serres arrive à Paris pour régler les affaires financières de son défunt frère. Il apporte avec lui Le Théâtre d'Agriculture et Mesnage des Champs. Quand le roi Henri IV a connaissance de l'oeuvre, ce fut l'élevage des vers à soie qui retint son attention. Le roi passe commande de 15 à 20 000 mûriers blancs à Olivier de Serres, mûriers installés en 1603 dans les jardins des Tuileries. Mais surtout, le roi fait imprimer en brochure le chapitre du Théâtre de l'agriculture sur les vers à soie. Cette brochure, intitulée La Cueillette de la Soye est largement diffusée entre 1602 et 1605, en particulier dans le sud-est de la France. C'est de là que l'on peut dater la renaissance de la sériciculture et l'essor des magnaneries dans le Vivarais et les Cévennes qui atteignent leur apogée au milieu du XIXème siècle. Fort de la publicité procurée par l'édition de cette brochure, Olivier de Serres se lance dans l'édition de l'oeuvre entière,qui paraît le 1er juillet 1600 chez Jammet Mettayer à Paris. L'oeuvre connaît un véritable succès puisqu'elle est rééditée huit fois du vivant de son auteur. Dans l'édition de 1605, Olivier de Serres ajoute un chapitre résumant ses recherches sur le mûrier, La Préparation de l'Escorce du Meurier blanc, pour en faire du linge et autres ouvrages, qui fait l'objet d'une publication séparée.
III. Les originalités de son oeuvre
Le Théâtre d’Agriculture rassemble les recherches effectuées par Olivier de Serres sur l'agriculture de son temps. Après avoir lu les écrits des agronomes qui l'ont précédé, en particulier romains, il a cherché à vérifier leurs dires, tout comme il s'est efforcé de valider ou non les pratiques ancestrales des paysans de son époque. Il remet ainsi en cause la pratique de l'assolement telle qu'elle se pratique encore en cette période, en introduisant dans le cycle la culture de plantes fouragères en lieu et place de la jachère, afin que la terre au repos puisse aussi s'enrichir.
Ses recherches ont aussi porté sur le matériel : il est ainsi l'inventeur du rouleau à pointe et d'un rustique semoir en ligne à profondeur constante. Grâce aux aménagements hydrauliques réalisés sur son domaine, il a pu expérimenter de nombreuses plantes inconnues ou méconnues en France, notamment en provenance du Nouveau Monde : la canne à sucre, le coton, le safran, le riz, la pomme de terre, la tomate, etc...
Olivier de Serres meurt en 1619, trois ans après sa femme Marguerite d'Arcons. Il a probablement été enseveli au cimetière de Villeneuve-de-Berg, comme il le souhaitait dans son testament. Mais son corps a ensuite été transféré dans sa propriété où la légende dit qu'il repose non loin de sa maison, sous quatre cyprès marquant l'emplacement du cimetière familial. En 1628, sur l'ordre de Richelieu, les troupes royales démantelèrent de nombreuses places fortes protestantes : le Pradel est entièrement rasé.
III. Les originalités de son oeuvre
Le Théâtre d’Agriculture rassemble les recherches effectuées par Olivier de Serres sur l'agriculture de son temps. Après avoir lu les écrits des agronomes qui l'ont précédé, en particulier romains, il a cherché à vérifier leurs dires, tout comme il s'est efforcé de valider ou non les pratiques ancestrales des paysans de son époque. Il remet ainsi en cause la pratique de l'assolement telle qu'elle se pratique encore en cette période, en introduisant dans le cycle la culture de plantes fouragères en lieu et place de la jachère, afin que la terre au repos puisse aussi s'enrichir.
Ses recherches ont aussi porté sur le matériel : il est ainsi l'inventeur du rouleau à pointe et d'un rustique semoir en ligne à profondeur constante. Grâce aux aménagements hydrauliques réalisés sur son domaine, il a pu expérimenter de nombreuses plantes inconnues ou méconnues en France, notamment en provenance du Nouveau Monde : la canne à sucre, le coton, le safran, le riz, la pomme de terre, la tomate, etc...
Olivier de Serres meurt en 1619, trois ans après sa femme Marguerite d'Arcons. Il a probablement été enseveli au cimetière de Villeneuve-de-Berg, comme il le souhaitait dans son testament. Mais son corps a ensuite été transféré dans sa propriété où la légende dit qu'il repose non loin de sa maison, sous quatre cyprès marquant l'emplacement du cimetière familial. En 1628, sur l'ordre de Richelieu, les troupes royales démantelèrent de nombreuses places fortes protestantes : le Pradel est entièrement rasé.
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