16 novembre 2006

Jean et François Clouet

Peintres portraitistes du XVIème siècle

I. Rareté des éléments biographiques

Jean Clouet est né à Valenciennes dans une famille de peintres à la fin du XVème siècle. C'est le petit neveu de Simon Marmion de la cour de Lorraine.
Jean Clouet, le père de François, est au service de François Ier de 1516 à 1536. Nous avons des problèmes pour différencier le père et le fils, puisque les deux avaient pour surnom Janet.
La monarchie, dans sa grande politique de mécénat, pensionne les peintres.
Jean Clouet est valet de garde robe de François Ier et peintre du roi. Mais il obtient aussi de plus en plus de commandes pour des portraits de particuliers. Il est influencé, de part son origine, par le courant artistique des Flandres.
Jean Clouet épouse la fille d'un orfèvre dont il a eu deux enfants. Il possède des amis qui peuvent l'aider comme Bellot, le peintre.
Il meurt en 1541 et le roi accorde à son fils le droit de lui succéder. François Ier refuse son droit d'aubaine.
François Clouet devient donc peintre de cours à partir de 1541. Il exerce alors un rôle de premier plan dans l'organisation des cérémonies royales. C'est lui, entre autre, qui créé les masques mortuaires de François Ier, Henri II et François II. Il est aussi employé par Claude Gouffier de Bonnivet (celui qui a servit de modèle au marquis de Carabas du Chat Botté) et propose des thèmes pour les monnaies. Il effectue des miniatures et ouvre son art à des sujets profanes.
François ne se maria jamais, mais il eut trois filles illégitimes.

II. Les oeuvres

Jean Clouet commence sa carrière avec des oeuvres religieuses. Malheureusement, nous n'en avons pas conservé. Peu à peu, il devient peintre de cours et succède à Jean Perreal, le peintre de Charles VIII et Louis XII. Il effectue de nombreux portraits. Progressivement, ses dessins préparatoires deviennent eux-même des oeuvres d'art: c'est ce que l'on appelle des crayons.
Une influence italienne s'ajoute à l'influence flamande. Le chef d'oeuvre de François Clouet est le portrait d'un apothicaire avec un décor à l'arrière: le portarit de Pierre Quthe. François élargie le champs et réalise des oeuvres profanes, telles que la Diane au bain ou Les enfants se plaignant de l'amour.

III. La postérité

Jean et François Clouet créé un atelier où se rencontrent Jacques Pattin et Simon Leroy, entre autres. Leur tradition de portraitiste est ensuite reprise par Corneille de la Haye (ou Corneille de Lyon) qui réalise un portrait d'Henri III.
Les portraits peints des Clouet sont souvent similaires: les modèles posent toujours avec les mêmes positions mi-corps, les visages éclairés d'une lumière égale, les mains posées au premier plan dans des positions relativement maladroite. Mais avec le temps, ils s'améliorent: le portrait le plus réussit étant le portrait de François Ier. Ils semblerait que le père et le fils aient travaillé à ce chef d'oeuvre. Les portraits sont peints sur des panneaux de petit format. Tous deux pratiquèrent un art du portrait très intimiste et réaliste, où le modèle ne regarde pas le spectateur. Les Clouet font une sorte de synthèse entre l'Ecole de Fontainebleau, les influences flamandes et le maniérisme florentin.



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