26 novembre 2006

Nicolas Restif dit de la Bretonne ( 1734 - 1806 )


Ecrivain de la fin du XVIIIème siècle abondament cité par les historiens.

I. Sa formation

Nicolas Restif est né à Sacy près d'Auxerre, il appartient à un milieu de laboureurs aisés. Huitième enfant de la famille, il étudie à l'école du village, puis séjourne dans un petit séminaire où enseigne son demi-frère qui est influencé par les jansénistes. En 1751, il effectue un apprentissage en tant qu'imprimeur à Auxerre. En 1755, il part à Paris afin de perfectionner sa formation, il entra comme compagnon à l'Imprimerie royale du Louvre. De retour à Auxerre, il épousa la fille de son patron.
Il est doué et apprécié et fini par se lancer lui-même dans l'écriture suite au succès de son premier roman la Famille vertueuse en 1766. Mais sa santé se gâta et son mariage de même: il divorce en 1794. La comtesse Fanny de Beauharnais le protége à partir de 1787. Pendant la Révolution, il garde une attitude prudente sur le plan politique, mais les temps difficles le mènent à la ruine. Il installe en 1790 dans son domicile une petite presse sur laquelle il imprime ses propres textes. En 1798, il obtient un poste dans la police, qui est malheureusement supprimé en 1802. Il finit alors sa vie dans le dénuement, n'ayant plus aucun moyen de publier ses créations.

II. Le graphomane

Il rédige quarente-sept ouvrage en cent quatre-vingt quatorze volumes soit plus de 60 000 pages au cours de sa vie. Au départ, il commence par plagier des oeuvres déja existante: Lucie ou les progrès de la vertu (plagié de Lucette ou les progrès du libertinage), Le nouvel Abélard (plagié de la nouvelle Héloïse) et la fille naturelle (plagié du fils naturel). Puis il se lance vraiment dans la littérature. Il touche à tout, les romans d'anticipation, la pornographie, les pamphlets, les mémoires, ...

III. Les thèmes de ses oeuvres

Il rédige un cycle familial avec en 1775 le paysan perverti, en 1779 la vie de mon père et la malédiction paternelle. En 1783, il commence une autobiographie M. Nicolas ou le coeur humain dévoilé. En 1788, il écrit les nuits de Paris qui forme une source abondante pour la connaissance du Paris pré-révolutionnaire.
Nicolas Restif se méfie du bas-peuple: le thesmographe ou idées pour opérer une réforme générale des lois. Il rédige également un roman d'anticipation, les découvertes australes où il met en scène une société qui permettrait de concilier les besoins de chacun pour l'équilibre de tous. Ce dernier roman inspire notamment Nerval et Fourier. En 1854, Alexandre Dumas fit de lui et de sa famille les personnages d'un roman-feuilleton, l'Ingénue.


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